Les statistiques sont formelles : le métier de chauffeur VTC séduit, attire, et s’impose comme une alternative moderne à la profession de taxi traditionnelle. Uber en est l’incarnation la plus visible, mais derrière l’appli, ce sont des milliers de conducteurs qui, chaque jour, s’organisent pour générer des revenus sans subir la rigidité administrative d’antan. Pourtant, avant de démarrer, une question se pose pour ces futurs professionnels : quelle structure choisir pour exercer légalement et efficacement ?
Quelle structure choisir quand on veut devenir chauffeur VTC ?
Pour beaucoup, démarrer sous le statut d’auto-entrepreneur représente un choix malin et pragmatique. Pourquoi ? Parce qu’il offre une flexibilité rare : ici, les charges ne s’abattent que si le chiffre d’affaires existe réellement. Pas de revenu, pas de cotisation ni d’impôts. Cette logique attire surtout celles et ceux qui veulent tester le métier, arrondir leurs fins de mois ou se lancer avec une prise de risque réduite. À cela s’ajoutent des dispositifs comme l’ACRE et d’autres mesures micro-fiscales qui allègent encore davantage les cotisations sociales lors des débuts.
Mais ce système n’est pas sans limites. Impossible, par exemple, de déduire ses frais professionnels de ses charges fiscales ou sociales. Résultat : le bénéfice net peut fondre rapidement si les dépenses sont élevées. Autre contrainte, la récupération de TVA est hors de portée sous ce régime, et le chiffre d’affaires annuel reste plafonné à 176 200 euros. Au-delà, il faudra quitter ce confort administratif et envisager une évolution de statut.
Entreprise individuelle : une structure adaptée pour aller plus loin
Certains conducteurs souhaitent aller plus loin et choisissent de créer une entreprise individuelle. Ici, le mode de calcul change : les cotisations sociales et les impôts se basent sur les bénéfices réellement dégagés, après avoir soustrait toutes les dépenses engagées dans l’activité. Cela permet une gestion plus fine, mais implique aussi quelques règles strictes : même en l’absence de chiffre d’affaires, des cotisations minimales au RSI sont exigées.
Ce choix prend tout son sens lorsque l’activité est déjà bien lancée et que le chiffre d’affaires s’annonce solide. Au démarrage, beaucoup hésitent à s’engager directement sur cette voie, préférant la souplesse du régime auto-entrepreneur pour prendre la température du secteur. C’est pourquoi la plupart des chauffeurs optent d’abord pour la micro-entreprise, quitte à faire évoluer leur structure dès que l’activité s’intensifie.
Enfin, il n’est pas rare de voir certains professionnels choisir dès le départ de créer leur propre société. Cela leur offre la possibilité d’embaucher d’autres chauffeurs ou de mutualiser les ressources au sein d’une même entité. Ce choix, plus engageant, s’adresse notamment à ceux qui envisagent de développer rapidement leur activité ou de constituer une flotte. Dans ce cas, deux options s’offrent toujours à eux : débuter sous le statut d’auto-entrepreneur pour tester le terrain ou passer à l’entreprise individuelle dès que le volume d’affaires l’impose.
Choisir la bonne structure, c’est tracer la route pour éviter les embûches administratives et maximiser ses chances de réussite. Le secteur VTC n’attend plus que ceux qui sauront faire le bon choix, au bon moment, pour transformer leur volant en véritable tremplin professionnel.

