Achat voiture : carte grise, doit-elle être au nom de l’acheteur ?

Acheter une voiture implique plusieurs démarches administratives, dont la fameuse carte grise, ou certificat d’immatriculation. Cette pièce essentielle, souvent perçue comme un simple détail, soulève pourtant une question fondamentale : doit-elle impérativement être établie au nom de l’acheteur ?

En France, la réglementation est claire : pour circuler en toute légalité, la carte grise doit correspondre au propriétaire du véhicule. Cette exigence vise à garantir la traçabilité des véhicules et à simplifier les démarches en cas de contrôle routier ou de vente ultérieure. Ignorer cette obligation peut entraîner des complications juridiques et administratives importantes.

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Les obligations légales concernant la carte grise

La carte grise, ou certificat d’immatriculation, est un document officiel attestant de l’identité et de la propriété d’un véhicule. Pour acheter un véhicule en toute conformité, plusieurs documents et démarches sont requis.

Le rôle du vendeur

Le vendeur doit fournir les documents suivants :

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  • La carte grise barrée, datée et signée avec la mention ‘vendue le…’
  • Le certificat de cession dûment rempli (formulaire Cerfa n° 1577601)
  • Le certificat de situation administrative prouvant que le véhicule n’est pas gagé ni soumis à une opposition de circuler
  • Le contrôle technique en cours de validité si le véhicule a plus de quatre ans

Les démarches de l’acheteur

L’acheteur, quant à lui, doit :

  • Compléter le formulaire Cerfa n° 13750 pour immatriculer le véhicule à son nom
  • Déclarer la cession du véhicule auprès de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés) via le service France Connect

Le cadre juridique

Le Code de la route et le Code pénal régissent ces procédures. Ces lois assurent la régularité des transactions et la mise en conformité des véhicules sur la voie publique.

Ignorer ces obligations peut entraîner des sanctions, notamment des amendes ou des problèmes lors d’un contrôle routier. Conformez-vous à ces règles pour une acquisition en toute sérénité.

Les risques pour l’acheteur si la carte grise n’est pas à son nom

Acheter un véhicule sans que la carte grise soit mise à votre nom peut entraîner de nombreux problèmes. Le Code de la route et le Code pénal imposent que le propriétaire du véhicule soit clairement identifié. En cas de contrôle routier, l’absence de ce document à votre nom peut entraîner une amende.

Conséquences administratives et financières

Sans changement de titulaire de la carte grise, vous risquez :

  • Des amendes pour non-respect des formalités administratives
  • Des complications pour le paiement des contraventions, car elles seront adressées à l’ancien propriétaire
  • La non-réception de notifications importantes concernant le véhicule, comme les rappels constructeur

Problèmes de responsabilité

En cas d’accident ou de sinistre, votre assurance pourrait refuser de vous couvrir si la carte grise n’est pas à votre nom. Vous pourriez être tenu responsable de tous les dommages causés. Cela inclut aussi les situations où le véhicule est impliqué dans des délits.

En cas de vente ultérieure

Si vous souhaitez revendre le véhicule, l’absence de mise à jour de la carte grise compliquera la transaction. Le futur acheteur pourrait se montrer réticent face à ce manquement administratif. Vous devrez régulariser la situation avant de procéder à la vente, ce qui peut engendrer des retards et des coûts supplémentaires.

Les démarches pour mettre la carte grise au nom de l’acheteur

Pour mettre la carte grise au nom de l’acheteur, commencez par obtenir un certificat de cession signé par le vendeur et l’acheteur. Ce document atteste officiellement de la vente du véhicule. Assurez-vous de recevoir un certificat de situation administrative, qui garantit que le véhicule n’est ni gagé ni soumis à une opposition de circuler.

Documents nécessaires

Voici la liste des documents à fournir :

  • La carte grise actuelle, barrée et signée par le vendeur, avec la mention ‘vendu le’ suivie de la date et de l’heure de la vente
  • Le certificat de cession (Cerfa n° 1577601), en deux exemplaires
  • Le certificat de situation administrative
  • Un contrôle technique de moins de 6 mois si le véhicule a plus de quatre ans
  • Le formulaire Cerfa n° 13750*05 pour la demande de nouvelle carte grise

Démarches en ligne

Pour immatriculer le véhicule à votre nom, rendez-vous sur le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés). Vous pouvez utiliser le service France Connect pour vous connecter. Une fois identifié, suivez les instructions pour enregistrer la vente et obtenir la nouvelle carte grise.

Envoyez les documents nécessaires en version numérique. Après validation de votre dossier, vous recevrez une carte grise provisoire par e-mail, valable un mois, en attendant la réception de la carte grise définitive par courrier.

En suivant ces étapes, vous vous assurez que votre véhicule est correctement immatriculé à votre nom, conformément aux exigences légales.

carte grise

Que faire en cas de refus du vendeur de modifier la carte grise ?

Si le vendeur refuse de modifier la carte grise, il enfreint le Code de la route. Ce document est essentiel pour attester de l’identité et de la propriété du véhicule. Le vendeur doit fournir la carte grise actuelle, barrée et signée, lors de la vente. En cas de refus, vous pouvez rappeler au vendeur ses obligations légales.

Le Code pénal prévoit des sanctions pour ceux qui ne respectent pas les règles de vente des véhicules. En dernier recours, vous pouvez signaler ce refus aux autorités compétentes. Voici les démarches à suivre :

  • Contactez la préfecture pour signaler le refus du vendeur
  • Déposez une plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police
  • Conservez toutes les preuves de la transaction (courriels, messages, etc.)

Une fois la plainte déposée, les autorités pourront intervenir pour résoudre le litige. Il est aussi possible de saisir un tribunal pour faire valoir vos droits. Notez que ces démarches peuvent être longues et coûteuses, mais elles sont nécessaires pour régulariser la situation.

Pour éviter ce genre de problème, vérifiez toujours que le vendeur est prêt à respecter ses obligations avant de finaliser l’achat. Une bonne communication et un accord clair dès le départ vous éviteront bien des tracas.

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