Dire que les clignotants sur trottinette électrique divisent serait minimiser l’intensité du débat. La simple évocation de ces petits feux clignotants suffit à réveiller les partisans de la sécurité comme les adeptes du minimalisme. Sur le bitume, la question n’est pas que technique : elle touche à la cohabitation, à la visibilité et à la perception du risque.
Clignotants sur trottinette électrique : entre sécurité renforcée et gadget superflu ?
Les clignotants installés sur les trottinettes électriques ne passent pas inaperçus. D’un côté, ils incarnent pour beaucoup une avancée réelle pour la sécurité en milieu urbain. De l’autre, des voix s’élèvent pour dénoncer un accessoire perçu comme superflu, davantage utile à gonfler les prix qu’à protéger les conducteurs aguerris. L’augmentation du nombre de trottinettes en circulation a mis en lumière la question de la visibilité, surtout lors des changements de direction. Les modèles intégrant des clignotants directement au guidon ou sur la roue arrière promettent une signalisation plus claire, mais leur utilité dépend encore de la qualité de l’équipement et de l’attention des automobilistes environnants.
Un détail technique mérite d’être souligné : la stabilité lors de l’activation des clignotants. Certains modèles permettent d’enclencher le clignotant sans jamais lâcher la poignée, un vrai atout pour garder le contrôle du véhicule. À l’inverse, des systèmes moins pratiques obligent à modifier la position des mains, ce qui peut s’avérer risqué, notamment lors d’un freinage imprévu. Ce point rappelle que la sécurité d’une trottinette ne se limite pas à l’ajout de feux clignotants : il s’agit d’un équilibre entre frein, poids, disque, et répartition de la batterie.
Le débat reste vif : certains fabricants comme Segway ou Xiaomi affichent les clignotants comme argument phare pour la sécurité. D’autres préfèrent concentrer leurs efforts sur le freinage ou la puissance de l’éclairage avant. Au final, chaque utilisateur évalue selon son expérience, son ressenti face au danger, et la réalité de ses trajets quotidiens.
Ce que dit la loi en 2024 : obligations, évolutions et perspectives pour 2025
La réglementation concernant la trottinette électrique s’affine d’année en année. Le décret du 29 novembre 2024, dernier en date, apporte des précisions. Les accessoires destinés à la visibilité restent incontournables : catadioptres, éclairage à l’avant et à l’arrière, et port du gilet haute visibilité hors agglomération ou en conditions de faible luminosité. Les clignotants, eux, ne figurent pas parmi les équipements obligatoires, mais leur ajout est clairement recommandé pour améliorer la sécurité, notamment lors d’un changement de direction sur la chaussée ou la piste cyclable.
Pour rouler en conformité, la législation actuelle impose plusieurs équipements que voici :
- un système de freinage performant (freins à disque, tambour ou hydrauliques selon le modèle utilisé),
- un avertisseur sonore efficace,
- des feux avant et arrière en bon état de marche,
- des catadioptres latéraux pour une visibilité accrue,
- le port du gilet haute visibilité dès que l’on sort de l’agglomération.
La signalisation lumineuse connaît une évolution progressive. Déjà, les discussions pour 2025 envisagent de rendre obligatoires certains dispositifs, y compris les clignotants au guidon. Le rapport de l’ONISR met en avant la nécessité d’améliorer la visibilité des utilisateurs, surtout dans les grands centres urbains où la circulation reste tendue. Les fabricants anticipent : des modèles récents intègrent déjà clignotants, éclairage renforcé et feux stop, autant pour anticiper de futures obligations que pour rassurer les adeptes de la mobilité électrique.
Quels modèles de trottinettes électriques équipées de clignotants méritent votre attention cette année ?
Le marché français des trottinettes électriques avec clignotants se structure lentement mais sûrement. Xiaomi, figure historique du secteur, propose la Xiaomi Electric Scooter 4 Pro, un modèle avec clignotants au guidon, finitions soignées, autonomie supérieure à 40 km et freinage à disque robuste. Un modèle plébiscité par les citadins exigeants pour son bon rapport qualité-prix.
Chez Ninebot, la Kickscooter Max G2 tire son épingle du jeu. Robuste, dotée de clignotants latéraux visibles et d’une stabilité rassurante, elle s’appuie sur un frein tambour à l’avant et un moteur arrière. Sa présence dans des enseignes majeures comme la Fnac facilite l’accès à un service après-vente fiable.
Pour ceux qui cherchent des performances haut de gamme, la Minimotors Dualtron Victor répond à l’appel : puissance, double frein à disque, autonomie impressionnante et clignotants puissants intégrés au deck. Le prix dépasse les 2 000 euros, mais l’équipement embarqué et la technologie justifient cet investissement.
La Kaabo Wolf Warrior vise les amateurs d’aventures, avec ses clignotants imposants, double suspension et pneus larges. Plus citadine, l’Eroz Pulsar mise sur des clignotants discrets et une grande maniabilité grâce à un poids maîtrisé. Quant à la Inöe Sweemie 2, elle séduit par sa compacité, ses feux directionnels bien pensés et un tarif attractif autour de 700 euros chez Weebot.
Ces modèles témoignent de la montée en gamme sur le terrain de la sécurité : chaque constructeur mise sur la visibilité et l’ergonomie, tout en préservant autonomie et qualité de freinage.
Retours d’expérience : ce que les utilisateurs pensent vraiment des clignotants au quotidien
Nombreux sont ceux qui, au quotidien, vantent les mérites des clignotants sur leur trottinette électrique. Dans la circulation urbaine, ces signaux lumineux apportent un sentiment de sécurité supplémentaire, particulièrement aux intersections et lors des changements de direction. Les adeptes de la mobilité douce apprécient surtout la visibilité immédiate auprès des automobilistes et cyclistes, notamment la nuit ou par temps de pluie. Pour ce public, les clignotants sont vite devenus aussi incontournables qu’un casque lumineux ou un gilet réfléchissant.
D’autres utilisateurs, plus réservés, pointent certaines limites. Les avis rapportent une efficacité moindre lorsque les clignotants sont trop discrets, mal positionnés ou peu visibles de côté. Certains regrettent l’ergonomie : bouton mal placé, absence de signal sonore, ou temporisation insuffisante. Plusieurs préfèrent encore le geste du bras, jugé plus universel, surtout sur les modèles d’entrée de gamme ou lorsque le rapport qualité-prix laisse à désirer.
Pour résumer les retours les plus fréquents, voici les points qui reviennent régulièrement :
- Sécurité accrue en circulation dense et lors des dépassements
- Visibilité variable selon la conception de chaque modèle
- Compatibilité avec d’autres accessoires lumineux comme cosmo ride ou sac à dos lumineux
- Intégration perçue comme gadget sur certains modèles basiques
Stabilité, facilité d’activation et synchronisation avec l’éclairage sont des critères décisifs pour les utilisateurs expérimentés. Au final, l’apport des clignotants dépend autant du contexte urbain que de la qualité de l’appareil et des habitudes de chacun. Reste que la question n’est pas près de s’éteindre : à chaque coin de rue, la lumière orange continue de faire débat.
